Quand on possède une star planétaire au sein de sa gamme, le passage d’une génération à une autre est toujours un exercice délicat. La tentation de ne rien changer (ou presque) est grande. Prenons l’exemple de la Porsche 911. Elle fait admirer quasiment la même bouille (et la même architecture mécanique) depuis 1964. Et personne ne s’en plaint, surtout pas les Porschistes endurcis, prêts à monter sur leurs grands chevaux (vapeur) en cas d’évolutions trop profondes de leur objet de culte roulant. Dans le même ordre d’idées, quand on voit l’émoi suscité récemment par la dernière génération de la Jaguar XJ, cette iconoclaste qui a mis fin à une saga démarrée en 1968, on se dit que le management de Volkswagen a dû réfléchir à deux fois avant de dévoiler la seconde génération du Touareg. Reprenant, le nouveau code génétique de Volkswagen, étrenné par le Scirocco, puis repris sur la Golf VI et la Polo V, il est moins mastoc. Sa proue, étirée à l’horizontale, se pare de baguettes chromées, d’optiques à LED (pas laides du tout) et de larges entrées d’air qui lui confèrent davantage de sportivité. Ses flancs aussi gagnent en dynamisme, grâce, entre autres, à une ceinture de caisse plus basse, à des passages de roues renflés et à des jantes plus agressives. Last but not least, la poupe hérite d’un becquet aérodynamique que ne renierait pas une GTI, mais aussi de feux horizontaux et de sorties d’échappement qui participent grandement à la carrure athlétique du Touareg. A bord du nouveau Touareg, on évolue dans un univers où l’élégance est le maître-mot. C’est une véritable orgie de chrome, d’aluminium et, selon les versions, de cuir et de bois précieux. Les plastiques sont moussés pour la plupart d’entre eux et l’assemblage de ces différents matériaux ne souffre aucune critique. C’est du Volkswagen, quoi ! On ne s’attend pas à moins en grimpant dans une auto du groupe VAG, à plus forte raison quand il s’agit d’un haut de gamme. Le combiné d’instrumentation recèle des cadrans rétro-éclairés et cerclés de chrome que l’on pourrait admirer sans fin (ne pas oublier de surveiller la route, tout de même !). L’habitabilité est bluffante, encore plus généreuse que précédemment, alors même que l’ancienne génération était donnée en exemple sur ce volet. Il faut dire que le Touareg gagne 5 centimètres en longueur et un peu plus d’un centimètre en largeur. En revanche, la hauteur a été revue à la baisse. Mais en perdant deux centimètres, elle ne dégrade pas la garde au toit, qui progresse sensiblement, au contraire. L’ergonomie et la modularité évoluent aussi. La banquette arrière, par exemple, dispose d’un dossier inclinable en trois positions et qui peut glisser sur 16 centimètres afin d’allouer, au choix, davantage d’espace aux jambes ou aux bagages. Le coffre offre un volume de chargement en hausse, qui oscille entre 580 et 660 dm3 selon la position de la banquette arrière, et qui passe à 1.642 dm3 quand cette dernière, fractionnable et «dévérouillable» par commande électrique, est entièrement rabattue. Enfin, le niveau d’équipement est très satisfaisant dès l’entrée de gamme (Explorer) et devient carrément surabondant sur la finition intermédiaire (Pullman) et le haut de gamme (Extrême). Assez parlé de cosmétique ! Place aux choses sérieuses, aux évolutions qui ont trait à la technologie et qui ont un impact direct sur le comportement dynamique du nouveau Touareg. Ses concepteurs ont réalisé un véritable tour de force en réduisant de manière drastique le poids d’une génération à l’autre. Le nouveau Touareg affiche, selon les versions, entre 203 et 222 kg de moins que l’ancien. Si cela ne permet pas à ce SUV aux proportions pachydermiques de descendre sous la barre des 2 tonnes, il n’empêche que ses prestations routières y gagnent, d’autant que le coefficient de pénétration dans l’air a été abaissé lui aussi. Logiquement, à motorisation équivalente, la consommation baisse sensiblement, tandis que les performances font un bond en avant appréciable. Le seul moteur commercialisé pour l’instant sous nos latitudes, le V6 TDI de 3 litres de cylindrée, développe toujours 240 ch et un couple de 550 Nm, mais se montre autrement moins gourmand. Il se contente de 7,4 l/100 km en moyenne, contre 9,3 l précédemment. La boîte automatique à 8 rapports qui lui est accouplée en série n’est pas étrangère à cet appétit de moineau. A noter que le huitième rapport permet de réduire le régime moteur de 34 % par rapport au sixième rapport. Voici la video du nouveau VW Touareg essayé au Maroc par les journalistes de Autonews |
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire