L'équation, simple à poser, l'est moins à résoudre. Prenez un châssis de sportive, introduisez un moteur dégageant tout à la fois de la puissance et du luxe. Placez là-dessus une carrosserie élégante et distinguée de coupé, et surtout, donnez-lui la possibilité de faire voyager convenablement quatre passagers et leurs bagages. Vous tiendrez alors la définition, un peu désuète de la vraie GT. GT pour « grand tourisme », un label qui rassemble les quelques coupés quatre places dotés d'une puissance convenable. Mercedes propose ce genre de voitures très exclusives, comme en fait foi cette CL qui, cette année, dissimule sous son maquillage de nouvelles mécaniques V8 plus sobres et plus endiablées à la fois.
Passons rapidement sur les deux extrêmes de la gamme (la CL550 et la CL600) pour nous concentrer sur ce que nous considérons comme la version la plus intéressante de la gamme : la CL63 AMG. Le matricule est demeuré le même, mais ne correspond plus du tout à la cylindrée (à cet effet, celui de son prédécesseur non plus) de son moteur V8 de 5,5 litres. Suralimenté par turbocompresseur, ce moteur délivre de facto 536 chevaux et 590 lb-pi de couple.
Ensemble de performance
En optant pour le « Performance Package » que nous vous recommandons chaudement, ce même moteur produit 27 chevaux et 74 lb-pi supplémentaires. Sortez vos calculettes si cela vous chante, mais le résultat est 563 chevaux et 664 lb-pi de couple. Voilà de quoi vous plaquer contre le dossier. Une boîte semi-automatique à 7 rapports, toute neuve, se charge de relayer le tout aux (seules) roues arrière et permet, au moment des rétrogradages, des coups de gaz à vide, comme une sportive.Pas de 4Matic? « Nous avons essayé, mais pas de place pour loger toute la quincaillerie » , assure Hermann-Joseph Storp, responsable de son développement.
Contre toute attente, une CL63 AMG ça se pilote. À vrai dire, la CL 63 AMG se comporte avec une agilité surprenante et un train avant qui engage au premier coup de volant. Moins édulcorée qu'une Mercedes standard, la version AMG fait remonter des sensations très plaisantes, le contrôle dynamique de trajectoire assurant son office sans faiblesse. Mais il peut se déconnecter en grande partie, rendant le comportement beaucoup plus vivant. Il intervient à nouveau à une limite très reculée, au moment où les choses commencent à se gâter. On peut jouer les équilibristes, donc, mais avec un filet aussi efficace que discret. Et même si l'on se contente de la conduire, on arrivera aisément au seuil d'inconfort en courbe. Sa capacité à digérer sans sourciller les virages dépasse de loin la tolérance des occupants qui apprécieront d'être maintenus au fond de leur siège. Le châssis copie légèrement les ondulations du revêtement et retrouve, le moment venu, toute sa souplesse pour abattre les kilomètres.
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