Elle ressemble étrangement à une Toyota Aygo et, par transitivité, à ses cousines françaises,La plus «micro» des microcitadines disponibles sur le marché marocain, c’est elle ! Avec une longueur de 3,46 m, une largeur de 1,62 m et une hauteur de 1,47 m, la BYD F0 est l’outil idéal pour se faufiler dans nos artères engorgées. Mais sa praticité extrême n’a pas été obtenue au détriment de son style. Bien au contraire, la F0 présente une bouille craquante, qu’il est possible de rehausser en ayant recours à divers stickers proposés en option.
Evidemment, sa ressemblance avec la Toyota Aygo saute aux yeux. On peut quasiment parler de copie carbone (de copier-coller pour ceux que les expressions «old school» insupportent). Ce n’est pas un reproche, à proprement parler. L’histoire de l’industrie mondiale est parsemée d’exemples de mimétismes, de reproductions à l’identique, ou presque. Avant les Chinois, les manufacturiers japonais, puis coréens, ont procédé de la même façon, prenant pour modèles des automobiles européennes et américaines. Et puis, tant qu’à faire, mieux vaut calquer une belle auto plutôt que de produire un laideron, fut-il inédit. Sa face avant souriante est marquée par un bouclier enveloppant qui intègre des feux antibrouillard joliment crayonnés et qui est surplombé par une grille de calandre au traitement sportif. Le profil ramassé et la partie arrière tronquée de la F0 contribuent, eux aussi, à son allure dynamique.
Le design intérieur, s’il n’est pas totalement singulier, se démarque davantage de la petite Toyota que les lignes extérieures. La qualité perçue à bord, si décriée lorsqu’il s’agit de voitures chinoises, d’habitude, ne mérite que des éloges dans le cas présent. Les progrès réalisés par l’industrie automobile chinoise dans ce domaine sont réels.
Habitacle plaisantL’instrumentation sur fond bleu, illuminée de diodes de couleur blanche, caresse l’œil dans le sens des cils et permet, par ailleurs, une visibilité optimale de jour comme de nuit. Le compte-tours est, comme sur l’Aygo, désolidarisé des autres instruments. Il est placé en surplomb de la planche de bord, à gauche du volant, et apporte une touche de sportivité bienvenue. L’installation audio CD avec prise MP3 dispose d’une interface plaisante et à l’ergonomie bien pensée. Les autres commandes (climatisation, lève-vitres électriques…) sont à l’avenant.
A ce propos, le niveau d’équipement est bluffant ; bien des modèles du segment devraient en prendre de la graine, soit dit en passant. En plus des équipements déjà cités, l’habitacle de la F0 accueille en série la direction assistée, le volant réglable en hauteur ainsi que le verrouillage centralisé des issues avec commande à distance. Du reste, de multiples rangements (bacs au niveau des quatre portes, aumônière entre les deux sièges avant, 2 boîtes à gants…) rendent la vie à bord plus agréable encore. Enfin, l’habitabilité est correcte, même s’il est évident qu’on ne peut trop en demander à une microcitadine de moins de trois mètres et demi. Ne dit-on pas que la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a ?
Tempérance record
A l’instar des atours de la BYD F0, ses spécificités techniques sont flatteuses. Dotée d’une suspension avant de type McPherson et d’une barre stabilisatrice (voire du duo ABS/EBD pour la finition haute), elle devrait disposer d’une tenue de route convenable, tant en milieu urbain qu’«extra-muros». En revanche, son petit moteur ne devrait pas vraiment se montrer à son avantage sur les longs trajets. Il s’agit d’un trois-cylindres en ligne essence à injection multipoint. D’une cylindrée d’un litre tout rond, ce bloc en alliage léger est aux normes Euro IV. Il développe 68 ch et se distingue par son appétit de moineau (au régime sec) grâce, entre autres, au montage de ses arbres à cames en position supérieure. Il n’exige, en effet, que 4,2 l/100 km en moyenne, ce qui place la F0 en tête des microcitadines les plus sobres du marché.
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