Ford Mondeo : Théorie de l’évolution

Après le S-MAX et le Galaxy, la nouvelle Mondeo achève le cycle de renouvellement de la gamme Ford.

Mieux, elle réaffirme sa personnalité en combinant style, technologie et qualité de finition. De quoi accroître son capital sympathie dans un segment fortement concurrencé.

Commercialisée en Europe courant 2007, la troisième génération de la Ford Mondeo avait plutôt fait parler d’elle. Spacieuse, agréable à conduire, bien équipée et abordable financièrement, elle avait surtout enregistré un volume de ventes de l’ordre de 500.000 unités écoulées dans le monde. Un joli CV qui ne suffit pas aujourd’hui à capter l’attention de la clientèle, tentée par les offres concurrentes. Et c’est là que le bât blesse : bien que fortement concurrencé par la catégorie des monospaces, le segment des familiales est en perpétuelle mutation à en juger par la cascade de nouveautés et de restylages qui agrémentent notre quotidien. Si les allemandes font toujours office de référence sur le segment, elles ont vu débarquer à grand renfort d’innovations techniques, la Citroën C5, la Honda Accord et plus récemment la Volvo S60, des modèles qui constituent une alternative fort intéressantes, aussi bien en termes d’équipements qu’en termes de prix. C’est dans ce contexte que Ford vient d’allouer à sa grande berline un profond lifting, visiblement réussi pour défendre ses positions.

Toujours agréable à l’œil

Des lampes diurnes (LED) en option sur le pare-chocs avant, voilà en substance la principale modification esthétique qui vient agrémenter la face avant. Ça, c’est pour la partie visible de l’iceberg, un œil averti délectra le nouveau capot, les boucliers remaniés des feux arrière à LED et un entourage de vitres totalement chromé. Bien peu de chose, vous en conviendrez, mais appréciable pour une voiture dont le style est toujours d’actualité et qui bénéficie de l’évolution continue du «kinetic design» de Ford.

Trois déclinaisons de carrosserie sont toujours disponibles : mis à part le break, les versions quatre et cinq-portes sont déjà consignées sur les carnets de commandes de l’importateur local à savoir Scama. Pas de gros changements à l’intérieur, sinon une qualité d’assemblage et de finition en net progrès par rapport au modèle précédent. Matériaux plus nobles, console centrale redessinée, nouvelles poignées de portes et un éclairage de l’habitacle à base de LED, écran tactile permettant de gérer plusieurs fonctions de confort … quelques ajustements qui agrémentent favorablement la vie à bord. Pour le reste, pas de changements significatifs : comme sur sa devancière, le conducteur bénéficie d’un siège à réglage manuel ou électrique en option, les passagers héritent d’une bonne garde au toit et d’un espace correct aux jambes. Le volume du coffre de l’ordre de 535 litres, l’un des plus grands de sa catégorie, est plus qu’appréciable. A noter que la nouvelle Mondeo dispose de nombreux rangements destinés à accueillir de menus objets.

Plus puissants, moins gourmands

L’autre nouveauté de taille est à chercher sous le capot. On y trouve plus de puissance avec, et surtout, des consommations et des émissions en baisse grâce au programme « FordECOnetic». Ce qui se traduit par l’apparition d’un volet d’air piloté, situé au niveau de la  calandre. Il s’ouvre et se referme afin de réduire la traînée aérodynamique et d’optimiser le refroidissement du moteur. Ajoutez-y le système de récupération d’énergie cinétique. Sans compter les efforts réalisés notamment sur l’ensemble des motorisations qui voient leurs puissances évoluer. Commençons par les 1.6 et 2.0 litres développant respectivement 120 et 145 ch reconduits dans leurs fonctions. Ils se voient épaulés par un 1.6 litre ECOboost de 160 ch et un 2.0 litres ECOboost décliné en 203 et 240 ch. Des motorisations qui héritent de technologies de pointe, comme l’injection directe, la suralimentation et le calage variable de la distribution. Côté transmission, ils sont épaulés par la toute dernière boîte automatique Ford PowerShift à double embrayage et à six rapports. Pour ce qui est du diesel, le 2.0 litres TDCi est toujours de la partie et dans bien des puissances : 115, 140 et 163 ch ! Des motorisations animées par une boîte mécanique à six rapports, voire en option la boîte Powershift. Enfin, cette gamme mazout est coiffée par un nouveau 2.2 litres TDCi dont la puissance culmine à 200 ch pour un couple de 420 Nm, voire 450 Nm avec l’overboost ! Cerise sur la gâteau, ce dernier affiche une consommation mixte n’excédant pas 6.0 litres au 100 km avec, en prime, un silence de fonctionnement appréciable.

Plaisirs de conduite

Comme toute Ford qui se respecte, l’accent a été mis sur le plaisir de conduite et le circuit qui nous a été concocté lors des essais presse à Munich fut un vrai régal. Cette randonnée nous a permis d’apprécier la stabilité remarquable du châssis, des trains roulants et de la suspension bien dosée, l’ensemble conférant à cette berline une tenue de route satisfaisante. Le 2.0 litres ECOboost de 240 ch se montre vigoureux avec des reprises percutantes à tous les régimes et sur tous les rapports grâce à la boite Powershift. Quant au 2.2 diesel de 200 ch, il en fait une très bonne routière. Outre ce mode normal de fonctionnement, il peut également disposer des modes sport et manuel en déplaçant le levier sélecteur vers la droite dans une autre position adjacente. En mode sport, la transmission règle les points de passage des rapports à des régimes plus élevés pour davantage de performance.

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Elle s’équipe d’ailleurs d’un solide arsenal sécuritaire : alerte de franchissement involontaire de la ligne blanche, détecteur de vigilance du conducteur, système de surveillance des angles morts, régulateur/limiteur de vitesse… Plus que quelques mois à attendre, plus exactement début 2011, où la Mondeo fera son apparition dans le Royaume. On sait aussi que le 2.0 litres TDCI de 140 ch sera de la partie et on peut espérer que la grille tarifaire n’évoluera guère, d’autant que cette familiale gagne vraiment à être connue.