Nouveau style, nouvelle structure de caisse, nouvelle motorisation ! Le Kia Sportage a fait sa mue ! Et ça risque de faire mal ! Le management de Kia Motors Maroc vise pas moins de 20% de parts de marché sur le segment des crossovers compacts. Ambitieux, mais pas irréalisable, au vu des prestations de ce modèle et du rang tenu par la génération précédente, lancée en 2004 et qui s’est écoulée, depuis, à 860.000 unités.
Celui de ses arguments qui saute aux yeux est évidemment sa dégaine, attirante s’il en est. Il faut dire qu’elle est l’œuvre de Peter Schreyer, ex-Audi. Le patron du bureau de style de Kia est un des designers contemporains les plus talentueux et cela se voit dès le premier coup d’œil.
La face avant «nez de tigre» du Sportage, marquée par la fameuse calandre chromée (caractéristique des derniers modèles de la marque coréenne) et par des optiques à LED effilés qui finissent leur course sur les flancs, fait immédiatement son effet. Le profil est digne du nom de ce SUV. Il se distingue par une ligne de caisse basse, un pare-brise incliné, des passages de roues renflés, des flancs creusés et des surfaces vitrées minimalistes. Autant de partis pris stylistiques qui ne dépareraient pas sur un coupé sportif. L’arrière, enfin, ponctue de belle manière le tour du propriétaire. Ses feux bombés et sa lunette qui reprend, dans sa partie basse, le dessin de la calandre, font très forte impression.L’émerveillement se poursuit à bord. L’habitabilité est en très forte hausse par rapport à l’ancienne génération. Il faut dire que le Sportage new look est plus long et plus large de 9 et 6 centimètres respectivement. Le dessin de la planche de bord est inspiré et les matériaux employés sont de bonne facture.
Par ailleurs, le Sportage mène la vie dure à la concurrence en matière de rapport prix/équipements. C’est Byzance dès la version de base (la seule qui ne dispose que de deux roues motrices), proposée à 295.000 DH : climatisation automatique bi-zone, système audio comprenant un lecteur CD compatible MP3, des prises de connexion USB et iPod, ainsi qu’un haut-parleur intégré dans chaque porte et un tweeter à chaque extrémité de la planche de bord, caméra de recul intégrée au hayon, rétroviseurs électriques, chauffants et rabattables, volant et pommeau de levier de vitesses en cuir...
LargessesMoyennant 15.000 DH et 25.000 DH en rab, les finitions Pack et Vogue se montrent encore plus généreuses, cette dernière permettant de jouir en sus de la boîte automatique à 6 rapports – un modèle d’onctuosité. Enfin, la finition Luxe, affichée à 345.000 DH, joue la carte «full options» : sellerie en cuir surpiqué, clé intelligente allant de pair avec le bouton de démarrage et d’arrêt du moteur, boîte à gants réfrigérée, accoudoir central de banquette arrière…
Kia n’a pas lésiné non plus sur les équipements de sécurité. Le Sportage est doté, entre autres, du contrôle électronique de trajectoire (ESC), de l'aide au démarrage en côte, de l’aide au frein moteur…
Ces béquilles électroniques ont une incidence directe et clairement bénéfique sur le comportement routier du véhicule, analysé en détail dans le dernier numéro d’Autonews (suite aux essais presse internationaux effectués en Corée). Nous n’aborderons donc ce volet qu’en surface.
Bénéficiant d’un aérodynamisme amélioré et d’une cure d’amincissement efficace (-91 kg par rapport à la génération antérieure), le Sportage est souverain en ville et dans les grands axes routiers, tout en tirant son épingle du jeu quand l’asphalte n’est plus de la partie, du fait d’une garde au sol suffisante. Pour ne rien gâcher, l’unique motorisation qui prend place sous son capot se révèle conquérante. Les 184 ch du 4-cylindres de 2 litres font le boulot de la meilleure façon qui soit. Les performances sont bonnes et tant les vibrations que le bruit du moteur ont été correctement maîtrisés. En gros, c’est un sans-faute !
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