mardi 14 décembre 2010

Premières impressions : Mitsubishi i-Miev

La Mitsubishi i-miev, vous connaissez? Peut-être pas, car c’est une microvoiture électrique commercialisée au Japon.  Mais cette citadine un peu plus longue que la smart fortwo, vient d’entreprendre une tournée canadienne, histoire de préparer la population à sa venue vers la fin de 2011. Un arrêt étant prévu au Vieux Port de Québec, le 22 août, le constructeur a invité le public et les médias, à venir la voir de plus près. Mieux encore, j’ai pu prendre le volant de cette quatre places pour un bref essai, mais assez pour constater que malgré sa motorisation électrique, elle se débrouille autant sur les routes étroites de la ville que sur l’autoroute.
 
La Mitsubishi i-Miev (pour véhicule électrique innovant de Mitsubishi) a commencé une tournée pancanadienne – la Tournée Canada Écolo – qui a débuté à St-Jean, Terre-Neuve, le 17 août dernier et qui se terminera le 13 septembre à Vancouver, en Colombie-Britannique. Au terme de son parcours national de 28 jours et d’environ 7 500 kilomètres, l’i-MiEV sera exposée dans le cadre du salon et de la conférence annuelle sur les véhicules électriques 2010.Elle s’est arrêtée à Québec dimanche, le 22 août, à l’Espace 400e,  rue du Quai St-André, dans le Vieux-Port de Québec, entre 10 h et 16 h.
 
Dans le segment des voitures électriques, on distingue trois catégories : les véhicules à basse vitesse comme la Zen et le petit camion NEMO dont la vitesse est limitée aux zones de moins de 50 km/h, les véhicules électriques à autonomie étendue qui utilisent un moteur d’appoint pour alimenter la batterie lorsqu’elle est déchargée, comme la Volt de Chevrolet, et les « toutes électriques ». Ces dernières sont conçues pour rouler sur toutes les routes publiques, mais ne comptent que sur le pouvoir d’un moteur électrique couplé à un bloc-batterie. C’est à cette catégorie que la Mitsubishi i-Miev appartient. 
La i-Miev sera la première microvoiture qui fera son entrée sur le marché en version électrique. Les essais et tests se déroulent bien. La ville de Boucherville en a même commandé cinquante et la livraison est prévue au mois de décembre. La smart fortwo et la Scion IQ devraient aussi être offertes en version électrique, mais pas avant 2012.  
Cette petite citadine à quatre places est construite à partir de la plateforme de la voiture japonaise i-Car. Elle mesure un peu plus de trois mètres (3 395 mm), sa largeur est de 1,5 mètre (1 475) et sa hauteur de 1,6 mètre (1 600 mm).  Elle est donc légèrement plus longue et plus haute que la smart fortwo (2,7 mètre ou 2 695 mm et 1 559 mm, mais un peu plus étroite (Smart :1 542 mm). En fait, elle pourrait passer pour une version familiale de la fortwo. 
L’empattement est long et les roues placées le plus loin possible vers l'avant et vers l'arrière, ce qui se traduit par un habitacle étonnamment spacieux pour un véhicule de cette taille. Il peut loger quatre adultes et comporte un petit compartiment à bagages à l’arrière. Les sièges arrière de configuration 50/50 libèrent de l’espace supplémentaire lorsque rabattus. 

Motorisation 

Le véhicule est équipé de batteries au lithium-ion à haute capacité fixées sous le plancher et d¹un petit moteur électrique écoénergétique situé à l’arrière, comme dans la voiture i-car, la version alimentée au carburant. Le petit moteur électrique produit une puissance de 63 chevaux et un couple de pointe de 133 lb-pi, ce qui est amplement suffisant en raison de ses dimensions compactes et de son poids léger de 1 080 kg (2 376 lb).
Grâce à ce couple généreux et disponible dès la demande, cette motorisation est plus puissante que les moteurs à essence dont sont habituellement dotés les véhicules de cette taille. À titre de comparaison, la i-Miev passe du 0 à 100 km/h 30 % plus vite qu’une microcitadine à moteur traditionnel. À comparer à la Yaris de Toyota qui passe du 0 à 100 km/h en un peu plus de onze secondes, la i-Miev le réalise en moins de neuf secondes. La vitesse maximale est de 130 km/h (81 mi/h).  
En quittant le Vieux Port, j’ai pris l’autoroute en direction de la Chute Montmorency, la voiture a filé sans problème. Son court diamètre de braquage et ses dimensions compactes lui permettent de se faufiler dans la jungle urbaine et de se garer facilement. Comme j’avais déjà fait l’essai de l’i-car, sa variante à moteur diésel, je m’attendais à quelques soubresauts de la suspension et une sensibilité aux vents latéraux. Mais rien de tout ça. Les batteries fixées sous le plancher contribuent à sa stabilité supérieure sur la route.  Mon conjoint qui avait pris place à l’arrière a trouvé la voiture confortable. Et ce qui est impressionnant, c’est le silence qui règne dans l’habitacle en tout temps. On a peine à croire que le moteur est en fonction.  
Seul petit désagrément, le ronronnement du moteur est remplacé par un petit sifflement qui devient incommodant à la longue. Mais il faut préciser que le véhicule fourni pour cet essai routier n’est pas la version définitive que nous aurons l’an prochain.  D’abord parce que le volant est placé à droite et qu’elle nous vient directement du Japon.  La i-Miev à laquelle nous aurons droit subira plusieurs modifications pour répondre aux normes nord-américaines.  

Trois modes de conduite

 
La i-Miev n'est pas équipée d'une transmission, la puissance est donc directe. Toutefois, l'habitacle comporte le sélecteur de (vitesse) habituel, mais ce levier permet d'accéder à trois modes de conduite. En mode Drive, le moteur électrique fournit sa capacité maximale. On peut aussi opter pour le mode Eco (économie) qui contrôle la puissance du moteur pour favoriser une meilleure économie de carburant.  Sur la route, quand on passe du mode Drive au mode Eco, on ressent immédiatement que la puissance est limitée. Mais ça n’empêche pas la voiture d’avancer. Cependant, pour faire un dépassement, il est mieux de revenir au mode Drive. Le troisième mode, Brake, est idéal lorsque vous descendez une côte car il applique plus agressivement le freinage régénératif qui se transforme en énergie cinétique pour alimenter la batterie. 

  

Autonomie

 
La distance parcourue avec une charge complète est d’environ 120 km (75 milles). Le système de charge est conçu pour s'adapter aux prises de courant nord-américaines de 110 volts (14 heures) ou aux prises de 220 volts (7 heures). On peut également charger le véhicule à 80 % avec un système de chargement rapide Eaton, en environ 30 minutes.  

  

Commercialisation et prix

 
Déjà en vente au Japon, l’i-MiEV sera lancée au Canada à la fin de l’année 2011. Les prix pour le marché canadien n’ont pas encore été déterminés, mais au Japon, où elle est commercialisée depuis ce printemps, le tarif frôle les quatre millions de Yen tandis qu’en Grande-Bretagne, elle sera vendue au prix de 33 699 livres sterling, à compter du 1er janvier 2011, ce qui équivaut à près de 55 000 $ CAN. Cependant, les acheteurs britanniques ont droit à un crédit de 5 000 livres sterling à l’achat. Mais encore. Il faudra qu'elle bénéficie d'un équipement beaucoup plus opulent et d'un habitacle beaucoup moins sobre que le véhicule à l'essai pour convaincre les consommateurs canadiens de faire l'achat d'un véhicule proposé à un prix aussi élevé. Toufefois, Mitsubishi doit avoir une idée derrière la tête. Qui sait, les incitatifs seront peut-être très alléchants.  

  

Coût de la recharge

 
 En nous basant sur la moyenne canadienne de 0,0938 $/kWh, une recharge complète coûtera environ 2,25 $. 

  

Sécurité

 
Côté sécurité, la i-Miev profite de tous l’équipement réglementaire et même plus : coussins gonflables, freins antiblocage (ABS), distribution de la force de freinage et assistance au freinage ainsi que le contrôle électronique de la traction

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